La vie au XXIe siècle

La nature humaine, l'évolution, l'univers...

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Emplacement : Tomifolia, Québec

Un proche cousin d'un bonobo du même nom qui, comme moi, tapait sur un clavier pour communiquer.

02 décembre, 2005

Choses et autres

Merci à Duane de Abnormal Interests pour ses bons mots.

La citation du jour est de Einstein:

"(I had) a deep religiosity, which, however, found an abrupt ending at the age of 12. Through the reading of popular scientific books I soon reached the conviction that much in the stories of the Bible could not be true. The consequence was a positively fanatic orgy of freethinking coupled with the impression that youth is intentionally being deceived by the state through lies. It was a crushing impression. Suspicion against every kind of authority grew out of this experience, a skeptical attitude towards the convictions which were alive in any specific social environment — an attitude which has never again left me." (Autobiographical Notes, 1949)

Elle est tirée d'un excellent texte de Daniel Gilbert sur le site edge.org, portant sur ce qui pousse les humains à avoir des croyances religieuses. Ceci pour accompagner mon commentaire sur le site de Duane à propos de la religion. Je viens de trouver edge.org. Il regroupe autour de l'idée de la troisième culture des gens dont j'ai lu les livres (Steven Pinker, Paul Davies, Roger Penrose, Stephen Jay Gould, entre autres). La troisième culture, je veux bien, mais un regroupement de prétendus penseurs qui se tapent dans le dos, j'ai des réserves. Davies et Penrose n'ont rien de bien révolutionnaire à dire, ils ne font que repackager de la science bien banale. Jay Gould est détestable. Pinker, j'ai bien aimé "The Blank Slate", mais il n'arrive pas à mener son argument jusqu'au bout, et se contredit lui-même constamment. J'y reviendrai.

Pour en revenir à la citation d'Einstein, je l'aime bien car elle ressemble à ma propre expérience. J'ai eu aussi une tentation d'être profondément croyant vers cet âge. Je voulais en fait rationaliser la croyance en Dieu. Pour me rendre compte assez vite que c'est une tâche impossible. Puis, à 14 ou 15 ans, je suis tombé sur Krishnamurti, et sa pensée est ce qui m'a guidé depuis.

Einstein, c'est un de mes deux "héros" scientifiques, l'autre étant Galilée. Einstein est l'exemple parfait du penseur "hors de la boîte" (outside the box). Il est la preuve que l'important, pour obtenir la bonne réponse, est de poser la bonne question. Galilée, eh bien parce que c'est Galilée. Il y a eu bien des biographies sur lui, des bonnes et des mauvaises, mais celle qui décrit le mieux l'homme est celle de Dava Sobel : "Galileo's Daughter".

J'ai fait un peu de recherche ce matin sur le langage chez les chiens ou les loups. J'ai retrouvé l'article qui parle du scientifique allemand qui a appris 200 mots à un chien. Je trouve étonnant qu'après cela, on ne porte pas plus attention aux vocalisations chez les loups ou chez les chiens. Reconnaître un mot veut dire que le cerveau fait une connexion entre un son articulé, et une image interne d'un objet (ou d'une personne). Plus étonnant encore, un chien peut comprendre une instruction simple comme: met la balle dans le panier, ce qui possède déjà une forme syntaxique primaire. Comme on sait que le chien ou son ancêtre le loup sont des prédateurs vivant en groupe, qui chassent de façon coordonnée, et qui possède une structure sociale hiérarchique pas trop loin de celle des chimpanzés ou des humains, et comme on soupçonne d'autre part que le langage est apparu justement parce qu'il favorise à la fois la cohésion du groupe et la "chasse" coordonnée, on n'a qu'à faire 2+2=4 pour conclure qu'il ne serait pas surprenant de trouver une forme de langage chez les chiens et/ou les loups. J'ai trouvé plein de sites qui parlent de la communication non-verbale chez ces animaux. Bien sûr, et elle existe chez les humains aussi, et chez les primates. Pour le verbal, peut-être qu'il suffirait de bien écouter...

Au cours de cette recherche, je suis aussi tombé sur le professeur Con Slobodchikoff, de l'Université de North Arizona, qui prétend que les chiens de prairie ont bel et bien un langage. Malheureusement, à part des articles de journaux (qui souvent distortionnent les faits, n'est-ce pas?), je n'ai pas trouvé de publication scientifique plus sérieuse sur ses travaux. Il y a une bibliographie sur son site, mais rien d'accessible en ligne.